Qui est rien ?, Qui est tout ?

Et puis le jour tant redouté est arrivé.
Plus personne ne veut être éboueur = les déchets s'accumulent sur les trottoirs et débordent de plus en plus sur les rues. Les odeurs nauséabondes rendent l'air irrespirable dehors comme à l'intérieur. Les rats pullulent et les maladies se multiplient.Les urgences des hôpitaux sont débordées …
Plus personne ne veut être manœuvre dans le bâtiment. Les sociétés ont beau proposer des salaires de plus en plus élevés;mais l'appel reste vain = les constructions en cours sont arrêtées, les nouvelles ne démarrent pas.
Plus personne ne veut assurer le poste d'employé = guichets et bureaux sont déserts, les appels téléphoniques, courriels et télécopies ne trouvent pas réponse. Les magasins sont fermés. Aucun service n'est assuré.
Même quand ils se suicident à longueur d'années,on n'en fait pas cas. On les oublie et on oublie qu'ils nous nourrissent . Il y a même un économiste de salon, tout prétentieux et imbu de son prétendu savoir qui a dit un jour : < s'ils n'arrivent pas à vivre de leur travail, ils n'ont qu' à changer de métiers >.
Les paysans ont fini donc par ne plus accepter de mourir pour nourrir les autres.
Ils ont arrêté toute production.
Dans le chaos déjà présent ,le pain vint à manquer .
Sur le trottoir d' un boulevard, un riche, affamé, habitué à croire pouvoir tout acheter , vit un sans-abri avec, dans le sac, du pain. Il lui proposa 50 € pour un morceau. Le monsieur lui répondit : « désolé, le pain nourrit, le papier de votre billet non.

SANS SES SUPPORTS , LA CLE D'UNE VOUTE N'EST RIEN !

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