Céline a peur que son compagnon replonge

On entend son angoisse, sa phobie. Elle doit faire un travail sur ça, sur elle, avec un thérapeute pour aller mieux, pour être plus légère, prendre la vie comme elle vient et peut-être changer de thérapeute si celui-ci ne parvient pas à la guérir de son traumatisme et sa phobie. Il a certainement diminué sa consommation d'alcool car le week-end, elle verrait bien si les bouteilles descendaient très rapidement s'il avait toujours une addiction ou il serait en manque. Au restaurant, il prend plaisir à y aller pour manger et pas pour s'alcooliser. Elle l'aime mais elle vit dans l'angoisse permanente qu'il redevienne violent car il s'agit bien de sa dangerosité dont elle a peur, pas des maladies qu'il pourrait avoir à cause de l'alcool. Il pourrait faire rapidement une cirrhose en buvant une bouteille d'alcool très fort tous les soirs par exemple comme il le faisait. Je me demande au fond si elle l'aime car sa terreur de lui sous l'emprise de l'alcool l'empêche d'être heureuse, d'être bien. Je ne pense pas qu'elle a pris la bonne décision de renouer avec cet homme. Les enfants sont-ils heureux ? Hélas pour la fille, si Céline se séparait de cet homme, elle devrait continuer à vivre avec son père au moins un week-end sur deux jusqu'à sa majorité. Elle n'a pas l'air d'avoir beaucoup d'empathie pour ses enfants, ce qu'ils ressentent lui importe peu, elle est autocentrée, déprimée peut-être. Avoir un autre enfant d'un homme dont elle redoute sa violence à chaque instant serait de la folie. Elle a 38 ans, et elle devait renoncer au projet d'avoir un autre enfant ou alors changer de compagnon. Elle manquait certainement de confiance en elle, pour reprendre la vie commune avec un homme qui l'a déjà maltraitée. Elle avait immanquablement constaté qu'à 35 ans on séduisait beaucoup plus difficilement les hommes qu'à 20 ans, et la peur de finir sa vie seule qui a fait qu'elle ait décidé de se remettre avec cet homme méchant en paroles et en acte sous l'emprise de l'alcool. L'alcool désinhibe, il permet donc de faire et dire des choses qu'il n'oserait pas faire sans. L'alcoolisme est une maladie. Après tout, elle est chez elle, elle peut lui demander de partir si ça se passe mal, elle ne sera pas à la rue, il lui suffira de changer les serrures. Mais elle pourrait le regarder comme un ancien malade. Si elle avait eu un cancer du sein, son cancer du sein ne l'obséderait pas tous les jours de sa vie et n'occuperait pas toutes ses pensées ou presque. Elle peut lui laisser une seconde chance.

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