Démission du général de Villiers

Rarement on a pu lire un avis aussi péremptoire que celui de M. Brunet: 'Il devait se taire' a t-il osé dire du général de Villiers, pourtnat consulté par le Parlement, précisément sur le budget national de la Défense. Si on comprend bien, le chef d'état-major des armées françaises doit refuser de répondre aux questions des députés et sénateurs en matière de défense. Curieuse conception du rôle du Parlement ! Mais plus étonnant encore, M. Brunet de dit pas qui doit avertir la nation et ses représentants du danger grave qui consiste à baisser sa garde en matière militaire, en sachant qu'un armement moderne exige bien souvent plus d'une quinzaine d'années de mise au point avant son entrée en service. Question simple: est ce que les énargues et inspecteurs des finances de Bercy sont plus aptes à juger des menaces extérieures et des moyens nécessaires à mettre en œuvre le cas échéant ? Non seulement le chef d'état-major a le devoir de répondre aux questions que le Parlement lui pose, mais il a également l'obligation statutaire d'indiquer les lacunes de notre dispositif de défense. Il est invraisemblable de constater que des journalistes français puissent de pas comprendre cette évidence. Il ne s'agit pas de se substituer ensuite au décideurs politiques (exécutif et législatif) quant au budget de la défense nationale, mais comment peut-on penser que l'armée française doit sacrifier des vies supplémentaires faute de moyens au prétexte qu'elle doit se taire sur le seul sujet qui la concerne directement, à savoir les moyens de protéger nos forces et notre nation ?

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