"NON", c'était bien "NON" !

Le peuple ne sait pas il faut l'informer.
L'information, il faut à longueur de temps lui répéter.
La lui répéter tout en lui faisant comprendre qu'elle n'est que seule vérité et qu'il n'est pas apte à la contrarier.
Le peuple ne comprend pas et il faut lui expliquer.
Lui expliquer qu'il est en retard et que le monde a changé.
Que si une vision de la société il a eu ,qu'il l'a promulguée et que nombre de peuples la jalousait ;
en voulant la garder il s'est fourvoyé.
« Modernité » et « reformes », il ne cesse de rejeter.
Il croit encore pouvoir parler de solidarité ; mais le monde a changé, on ne cesse de le répéter.
Le monde a changé et il n'est ouvert que pour nous.
Le peuple sait qui nous sommes et nous voulons lui imposer, chaque jour, un peu plus nos lois.
Nos lois ne sont pas les siennes et elles ont un seul but le démunir pour nous enrichir.
Au fil des ans, ses impôts, ont permis des sociétés nationales diverses, des autoroutes, un service public des plus efficaces et couvrant l'ensemble du pays …
Mais, le monde a changé et nous avons accaparé de plus en plus SES BIENS , sans rien lui demander. Nous avons détruit son industrie, sommes en marche pour prendre en mains ce qu'il lui reste de sociétés nationales, de nous attaquer au service public ( vous avez dû remarquer les incessantes attaques menées contre les fonctionnaires pour préparer le terrain), et enfin nous finirons, ce que nous commençons à peine, mettre la main sur l'agriculture …

Nos portes-voix ne cessent de tenter de le convaincre que les jeux sont faits, qu'il a perdu la partie.

Cela ne marche pas toujours et c'est ainsi qu'en tentant de lui faire adosser la responsabilité de ce que nous lui préparions pour la suite, nous lui avons proposé un REFERENDUM en mai 2005 .
Tous nos « sachants ou prétendus tels » se sont mis à l'oeuvre pour faire de la « PEDAGOGIE  » et lui « EXPLIQUER » que son interêt ne peut être que dans le « OUI ».

Nous étions persuadés, que lui, qui ne comprend rien, suivra les conseils et votera « OUI ».

Il a voté « NON » et nous n'avions pas compris. Certains d'entre nous l'avaient même insulté.

Qu'à cela ne tienne, possédant la vérité, nous avons estimé que ce peuple ne savait pas ce qu'il faisait et qu'on pouvait passer outre son vote.

Nous avons donc transformé son « NON » en « OUI » et, depuis nous continuons notre oeuvre.

Nous sommes allé loin dans le dépouillement et, voilà qu'aujourd'hui, il se réveille brutalement et qu'il recommence à dire « NON !» , « STOP ! »

Notre « pédagogie », nos « expliquations » sauront-elles le calmer ou devrions-nous, les pieds, bien sur terre nous rappeler ce qu'est le bon sens et l'écouter ?

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