L'enfant autiste de 11 ans

Ce qui me choque c’est que cette maman semble dire que la juge se moque ouvertement d’elle ; qu’elle ne daigne même pas ouvrir le dossier qu’elle lui a apporté, que celle-ci se permet de bavarder et rigoler avec ses collègues pendant sa prise de parole ; que la partie semble jouée d’avance puisqu’elle prend sa décision sur la base des seuls rapports préparés par les services sociaux ; bref que ses droits seraient purement et simplement bafoués. C’est peut être vrai, c’est peut être exagéré, voire carrément faux. Il est impossible de trancher avec aussi peu d’éléments et je note que pour une fois Delacroix a fait preuve d’une très grande retenue. Néanmoins si j’ai bien entendu le témoignage, il semble que cette maman ne soit pas exempte de tous reproches non plus, pour au moins deux raisons. Sauf erreur de ma part il lui aurait été fortement déconseillé d’envisager une seconde grossesse à un moment délicat du parcours de son fils ; idem pour le déménagement qui ne ferait que l’éloigner de la structure de soins où il avait ses habitudes. Pourtant elle est passé outre. Malgré ces évènements qui ne sont pas anodins, elle raisonne à présent comme quelqu’un qui aurait été injustement privée d’un dû. Elle se vit comme en butte à l’hostilité et à la malveillance foncières de quelques personnages tous puissants décidés à lui pourrir la vie. Elle en pense ce qu’elle veut mais engager un bras de fer avec l’Ase n’est peut être pas la meilleure stratégie si elle veut vraiment récupérer son fils. Cela passe par un travail sur elle-même.

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