Ne pas se laisser abuser par les apparences

Il est toujours possible de se servir de la personnalité de la maman certes un peu caricaturale pour tout expliquer et tout justifier. Ce serait la version moderne et remaniée d’une Folcoche (Bernadette) dont se serait émancipée de façon spectaculaire sa fille (Florence) grâce à l’intervention providentielle d’une âme secourable (la maman du petit ami de Florence). Ça c’est l’arbre qui cache la forêt. Supposons que tout cela soit vrai sous réserve d’inventaire. Il n’empêche qu’il est tout de même assez étrange qu’une jeune fille présentée comme intelligente et mature ait pu endurer aussi longtemps un tel niveau "d’oppression" et "d’empris" sans que ça donne lieu à des clashes, voire à des confrontation familiales sévères. Or rien de tout cela n’a été rapporté jusqu’à cette « prise de conscience » soudaine et presque miraculeuse sous l’influence d’une tierce personne. Quant au tribunal il n’a dans cette histoire fait qu’entériner les desiderata de la jeune fille (ce qu’il fait de façon presque routinière), pas condamné les parents que l’on sache. Il aurait été intéressant de connaître la teneur exacte des 21 griefs mis en avant par Florence pour expliquer sa fuite. Tout comme il aurait très instructif d’en savoir un peu plus sur ce qui pouvait justifier la défiance de cette jeune fille à l’égard des éducatrices chargée de la suivre. En particulier en ne voulant pas s’expliquer sur les tenants et aboutissants de sa relation avec la famille de son petit ami... Tout cela pour dire que se baser sur juste quelques bribes d’informations c’est toujours courir le risque de tirer des conclusions hâtives. Que les apparences jouent contre cette maman (singulièrement à travers sa façon de s’exprimer) n’a rien d’un argument décisif pas plus que ça ne dit le fin mot de l’histoire.
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